Chroniques

Histoire du Blues #5

Histoire du Blues #5
Saint-Louis Blues – Genèse de la composition
Publié le 29 septembre 2022

Par Nathalie Ruscito

Saint-Louis (Missouri)

St. Louis Blues

Le nom de ce genre de blues provient bien évidemment de la ville de Saint-Louis, dans le Missouri aux États-Unis, où il est apparu au début du siècle dernier.

William Christopher Handy – 1873/1958

Genèse de la composition : découverte et codification du blues

Saint-Louis Blues est une chanson composée par William Christopher Handy (1873-1958), publiée en 1914, enregistrée en 1916 et reprise un très grand nombre de fois. C’est une des premières chansons de blues dont la partition a été publiée.

En 1903, W.C. Handy a quitté son poste de professeur de musique dans l’une des rares universités de l’Alabama alors ouvertes aux Noirs, l’Alabama Agricultural and Mechanical University. Il s’est installé à Clarksdale dans le Mississippi où il dirige un petit orchestre, les Knights of Pythias. Avec eux, il fait « la tournée des petites villes et communautés rurales » du Delta, une des régions où le blues est apparu vers la fin du xIxᶱ siècle. C’est à l’occasion de cette tournée qu’il découvre à la fois ce genre musical et sa propre vocation de compositeur.

En 1909, Handy et son groupe quittent la région du Delta pour s’installer un peu plus au Nord, à Memphis dans le Tennessee. Là, il publie les partitions des morceaux composés à partir des chansons qu’il a pu entendre et ils ont joué dans des clubs de Beale Street. The Memphis Bluesétait une chanson de campagne écrite pour Edward Crump, candidat démocrate à la mairie de Memphis aux élections de 1909 et chef politique. Les autres candidats ont également employé des musiciens noirs pour leurs campagnes. Handy a réécrit plus tard l’air et a changé son nom de Mr. Crump  en  Memphis Blues. La publication en 1912 de la partition de The Memphis Blues  a introduit son style de blues à 12 mesures ; il a été crédité comme l’inspiration pour le foxtrot par Vernon et Irene Castle, une équipe de danse new-yorkaise. Handy a vendu les droits de la chanson pour 100 $.

Selon l’historien du blues Giles Oakley10 :

« Handy se mit à orchestrer ces petits airs locaux et commença à se faire une réputation de compositeur et d’éditeur de blues fondée sur d’authentiques morceaux populaires. Sa place, dans l’histoire du blues, fut plutôt celle d’un vulgarisateur et d’un diffuseur que d’un joueur de blues. Le style de son orchestre resta trop guindé pour qu’on puisse vraiment le considérer comme authentique. Mais en donnant forme à cette musique qui surgissait de partout dans le sud, incohérente et disparate, il l’aida à trouver une identité. En 1912, il fut la troisième personne en l’espace de quelques mois à publier un morceau sous le nom de blues, le célèbre Memphis Blues. Dans une certaine mesure, la publication de Memphis Blues contribua à cristalliser cette musique dans une forme cohérente utilisant la structure à douze mesures, sous laquelle le blues est encore aujourd’hui le plus souvent connu. Saint Louis Blues, sans doute la composition la plus célèbre d’Handy, présente cette forme désormais classique aussi, où la phrase d’ouverture, phrase maîtresse, est répétée puis suivie par une troisième qui rime et la commente : I hate to see de ev’nin’ sun go down,/ Hate to see de ev’nin’ sun go down,/ ‘Cause ma baby, he done lef dis town. (Je déteste le soir, quand le soleil s’en va,/Je déteste le soir, quand le soleil s’en va,/Car mon amour s’en est allé, il a quitté la ville. »

W.C. Handy «Saint Louis Blues» On The Ed Sullivan Show

En 1912, quand il publie The Memphis Blues, Handy a codifié le blues sous la forme d’une structure en douze mesures. Mais c’est en 1914, avec Saint Louis Blues, qu’il adapte cette structure à l’écriture des paroles ainsi qu’à la mélodie sur laquelle on doit les chanter. Les paroles se présentent en couplets de trois phrases, chacune de quatre mesures — la « phrase maîtresse » (A), sa reprise plus ou moins identique (A), et la phrase de commentaire (B). Depuis Saint Louis Blues, on a tendance à réduire le blues à cette forme : « demandez à n’importe quel musicien de jazz ou de pop de jouer un blues et c’est ce que vous obtiendrez — un blues en douze mesures (trois séquences de quatre mesures, du type AAB).

En 1914, alors qu’il avait 40 ans, il avait établi son style musical. Sa popularité avait considérablement augmenté et il était un compositeur prolifique. Dans son autobiographie, Handy a décrit comment il a incorporé des éléments de musique folklorique noire dans son style musical. La structure harmonique de base à trois accords de la musique blues et l’utilisation d’accords de troisième et de septièmes bémols dans les chansons jouées dans la tonalité majeure proviennent toutes de la musique vernaculaire créée pour et par les Noirs pauvres du Sud. Ces notes sont maintenant appelées notes bleues dans le jazz et le blues. Sa structure lyrique habituelle à trois lignes provenait d’une chanson qu’il avait entendu Phil Jones l’interpréter. Trouvant la structure trop répétitive, il l’a adaptée : « En conséquence, j’ai adopté le style de faire une déclaration, de répéter la déclaration dans la deuxième ligne, puis de dire dans la troisième ligne pourquoi la déclaration a été faite. » Il s’est également assuré de laisser des lacunes dans les paroles pour que le chanteur fournisse un remplissage d’improvisation, ce qui, était courant dans le folk blues. Le premier succès populaire de Handy, Memphis Blues, enregistré par Victor Military Band, le 15 juillet 1914.

Des artistes exceptionnels du genre St. Louis Blues

Louis Armstrong  – 4 août 1901 /6 juillet 1971

Louis Armstrong, né le 4 août 1901 à La Nouvelle-Orléans en Louisiane et mort le 6 juillet 1971 à New York, est un musicien de jazz et chanteur afro-américain. Enracinée dans le gospel et le blues traditionnel dès son enfance, dans son terroir, Armstrong fait partie de ceux qui en firent un courant musical national et populaire à vocation universelle, le jazz. Son talent de trompettiste, son charisme, ses qualités d’homme de scène et sa personnalité généreuse ont forgé au fil du temps sa renommée internationale. Il a aussi popularisé un nouveau style vocal, le scat, basé sur l’improvisation. Tout cela fait de lui l’un des chanteurs de jazz les plus influents de son époque. Durant plus de quarante ans, de tournée en tournée, Louis Armstrong restera le meilleur ambassadeur du jazz à travers le monde entier. Parmi ses principaux succès, figurent notamment les chansons What a Wonderful World, We Have All the Time in the World ou des reprises comme Dream a Little Dream of Me, Hello, Dolly ! ou La Vie en rose.

Saint Louis Blues – Louis Armstrong with Velma Middleton & His All Stars
Armstrong Plays W.C. Handy 1954

En 1922, Louis, après la fermeture de Storyville en 1917, accompagne le mouvement général d’exode pour Chicago, où il est engagé comme second trompettiste par Joe «King» Oliver dans son Creole Jazz Band. Chicago dès lors devient la Mecque du style New-Orleans. Dans ce contexte bouillonnant, il enregistre ses premiers disques. Il travaille avec le batteur et chef d’orchestre Ollie Powers avant d’être engagé l’année suivante dans l’un des big bands phares de New York, celui de Fletcher Henderson. Il épouse en février 1924 la pianiste Lil Hardin et se fait l’accompagnateur attitré de quelques grandes chanteuses de blues comme Bessie Smith ou Ma Rainey, puis enregistre quelques morceaux avec le pianiste Clarence Williams avant d’intégrer la formation de sa femme, les Dreamland Syncopators.

Il retourne à Chicago et enregistre pour la firme Okeh Records le 12 novembre 1925 la toute première séance du Hot Five en compagnie de Lil Hardin au piano, Johnny Dodds à la clarinette, Baby Dodds à la batterie et Kid Ory au trombone. Il joue dans l’orchestre d’Erskine Tate, le Vendome Orchestra, joue à l’occasion avec Clarence Jones et Carroll Dickerson avant de former le Hot Seven et d’enregistrer jusqu’en décembre 1928 quelques-uns des grands classiques du jazz comme Potato Head Blues, Muggles (recording), Fireworks et surtout deux chefs-d’œuvre, West End Blues (28 juin 1928) et Tight Like This (12 décembre 1928) chez la firme Okey ;

La vie en rose – Louis Armstrong

Le jeu de Louis à la trompette est révolutionnaire ; son introduction virtuose dans West End Blues demeure l’une des plus célèbres de l’histoire du jazz et reste un modèle pour les générations suivantes d’instrumentistes, dont beaucoup l’apprendront par cœur et la joueront à la note près. Armstrong repart pour New York en 1929, puis pour Los Angeles en 1930, et effectue une tournée en Europe. En 1935, il se rompt l’orbicularis oris, un muscle labial, et il est contraint de mettre sa carrière de trompettiste, entre parenthèses pendant un an. Les lèvres meurtries, il ne retrouvera jamais sa virtuosité. Il s’installe définitivement dans le Queens à New York en 1943, dans une maison devenue depuis, La Maison musée de Louis Armstrong.

Bien que soumis aux vicissitudes de Tin Pan Alley et au fait que la production musicale de l’époque soit dirigée par des gangsters, il continue à développer ses qualités de musicien. Pendant les trente années qui suivent, Louis Armstrong joue en moyenne plus de 300 concerts par an. Au cours des années 1940, les réservations pour les orchestres diminuent progressivement à cause des changements de goût du public : les salles de bal ferment et la concurrence de la télévision et d’autres genres de musique se font de plus en plus forte. Il devient impossible d’entretenir un orchestre de tournée de seize musiciens. Le 28 février 1948, Suzy Delair chante C’est si bon à l’Hôtel Negresco lors du premier Nice Jazz Festival. Louis Armstrong est présent et adore la chanson. Le 26 juin 1950, il enregistre la version américaine de la chanson (paroles anglaises de Jerry Seelen) à New York avec l’orchestre de Sy Oliver. À sa sortie, le disque connaît un succès mondial et la chanson est ensuite reprise par les plus grands chanteurs internationaux.

Louis Armstrong: What a Wonderful World 1967 (En/Fr Lyrics)

Saint Louis Blues – Louis Armstrong with Velma Middleton & His All Stars popularisé par Louis Armstrong est devenue un standard de jazz. Armstrong l’a enregistrée plusieurs fois et la NARAS a décerné à sa version de 1929, un Grammy Hall of Fame Award en 2008.

La version de Saint Louis Blues chantée par Bessie Smith en 1925 est considérée comme un « enregistrement classique du blues » 1. La NARAS lui a décerné un Grammy Hall of Fame Award en 1993, et la Blues Foundation l’a intronisée au Blues Hall of Fame en 2019.

Bessie Smit – 15 avril 1894 /26 septembre 1937

Bessie Smith l’Impératrice du Blues

Elizabeth Bessie Smith, née le 15 avril 1894 à Chattanooga dans le Tennessee et morte le 26 septembre 1937 à Clarksdale dans le Mississippi, est une chanteuse américaine et une des artistes d’enregistrement les plus réputées. En 1920, elle s’était fait une réputation dans le Sud et sur le long de la côte est, avec l’enregistrement Crazy Blues, qui se vend à plus de 100 000 exemplaires, enregistrée pour Okeh Records. Elle enregistra en 1923 son premier disque, Cemetery Blues qui connut un immense succès. Surnommée l’Impératrice du blues, elle fut une très grande vedette jusqu’en 1930. Parmi ses enregistrements, citons : Bessie SmithGreat Original Performances. 1925-1933. Elle a réalisé 160 enregistrements pour Columbia, souvent accompagnée des meilleurs musiciens de l’époque, notamment Louis Armstrong, Coleman Hawkins, Fletcher Henderson, James P. Johnson, Joe Smith et Charlie Green. Un certain nombre d’enregistrements de Smith, comme « Alexander’s Ragtime Band » en 1927, se sont rapidement classés parmi les meilleures ventes de disques de leur année de sortie respective.

Bessie Smith – I Ain’t Got Nobody 1925 Empress of the Blues

Bessie Smith – Nobody Knows You When You’re Down and Out (Official Audio)

Plus de 1800 versions enregistrées de Saint Louis Blues sont recensées dans le seul domaine du jazz. Parmi ces versions, 15 ont été classées dans les charts (palmares) entre 1921 et 1953. D’après l’ASCAP, il s’agit de la chanson la plus enregistrée de la première moitié du xxᶱ siècle. Tant les traces de la chanson dans la culture populaire (dans d’autres chansons, dans des films, des bandes dessinées, et même dans le sport) sont nombreuses.

Chuck Berry – 18 octobre 1926/18 mars 2017

Charles Berry, dit Chuck Berry, né à Saint-Louis le 18 octobre 1926, décédé le 18 mars 2017 à Wentzville, comté de Saint Charles, Missouri, États-Unis, est un guitariste, chanteur et auteur-compositeur américain. Il est l’un des pionniers du rock ‘n’ roll. Il est connu pour des chansons telles que Maybellene et Johnny B. Goode. Considéré par beaucoup comme le «père du rock ‘n’ roll», Chuck Berry a été très tôt exposé à la musique à l’école et à l’église. Adolescent, il a été envoyé en prison pendant trois ans pour vol à main armée. Il a commencé à produire des succès dans les années 1950, dont Johnny B. Goode en 1958, et un premier succès n°1 en 1972 avec My Ding-a-Ling. Avec ses paroles intelligentes et ses sons distinctifs, Berry est devenu l’une des figures les plus influentes de l’histoire de la musique rock.

Chuck Berry – Johnny B. Goode (Live 1958)

La naissance du Rock’n’roll

En 1948, Berry épousa Themetta “Toddy” Suggs, avec qui il a quatre enfants. Il reprend également la guitare quand, en 1951, son ancien camarade de lycée Tommy Stevens l’invite à rejoindre son groupe. Ils ont joué dans des boîtes de nuit noires locales à Saint-Louis et Berry a rapidement développé une réputation pour son sens du spectacle animé. Fin 1952, il rencontre Jonnie Johnson, un pianiste de jazz local, et rejoint son groupe, le Sir John’s Trio. Berry a revitalisé le groupe et a introduit des numéros country optimistes dans le répertoire de jazz et de musique pop du groupe. Ils ont joué au Cosmopolitan, une boîte de nuit noire haut de gamme à East St. Louis, qui a commencé à attirer des clients blancs.

Chuck Berry – Maybellene

Au milieu des années 1950, Berry a commencé à faire des voyages en voiture à Chicago, la capitale de la musique noire du Midwest, à la recherche d’un contrat d’enregistrement. Au début de 1955, il rencontre le légendaire musicien de blues Muddy Waters, qui suggère à Berry d’aller rencontrer Chess Records. Quelques semaines plus tard, Berry a écrit et enregistré une chanson intitulée Maybellene et l’a distribuée aux dirigeants de Chess. Ils lui ont immédiatement proposé un contrat ; en quelques mois, Maybellene avait atteint le n° 1 des charts R&B et le n° 5 des charts pop. Avec son mélange unique de rythme et de blues, de riffs de guitare country et de la saveur du blues de Chicago et de la narration narrative, de nombreux historiens de la musique désignent Maybellene comme la première véritable chanson rock’n’roll.

Albert King – 25 avril 1923/21 décembre 1992

Albert King, né Albert Nelson (25 avril 1923 – 21 décembre 1992), est un guitariste, compositeur et chanteur de blues américain né à Indianola, Mississippi et mort à Memphis, Tennessee. Il est peut-être mieux connu pour l’album populaire et influent Born Under a Bad Sign (1967) et sa chanson titre. Lui, BB King et Freddie King, ils étaient connus comme les “Kings of the Blues”. Albert King était gaucher et connu pour sa sonorité “un son profond et dramatique largement imité par les guitaristes de blues et de rock”. King a été intronisé au Blues Hall of Fame en 1983 et à titre posthume au Rock and Roll Hall of Fame en 2013.

En 2011, il a été classé numéro 13 sur les 100 plus grands guitaristes de tous les temps de Rolling Stone. Albert King pendant son enfance, il a chanté dans une église avec un groupe familial de gospel, dans lequel son père jouait de la guitare. Il a débuté sa carrière avec un groupe appelé les Groove Boys à Osceola, et fréquentait beaucoup d’artistes de blues de Delta, en incluant Elmore James et Robert Nighthawk. En 1953, il s’est déplacé vers le nord à Gary, Indiana où il a brièvement joué de la batterie dans le groupe de Jimmy Reed et sur plusieurs des premiers enregistrements de Reed. Il y a également enregistré son premier single Bad Luck Blues soutenu par Be On Your Merry Way, pour Parrot Records.

Albert King –  Bad Luck Blues

En 1954, il est retourné à Osceola et a rejoint les Groove Boys pendant deux ans. En 1956, il s’installe à Brooklyn, Illinois, juste en face de St. Louis, et forme un nouveau groupe. Il est devenu une attraction populaire autour de la scène de la boîte de nuit de Saint-Louis aux côtés des Kings of Rhythm, de Chuck Berry et d’Ike Turner. Il attire l’attention de King Records qui sort le single Don’t Throw Your Love on Me So Strong en novembre 1961. L’enregistrement met en vedette le musicien Ike Turner au piano et est devenu le premier succès de King ; culminant au numéro 14 du palmarès Billboard R&B. La chanson est incluse sur son premier album The Big Blues en 1962. King a quitté Bobbin à la fin de 1962 et enregistre une session pour King Records. Sans aucune perspective de carrière apparente autre que la tournée du circuit des clubs du Sud et du Midwest, King a déménagé à Memphis, où il a signé avec le label Stax.

Produit par Al Jackson Jr. King avec Booker T. & the MGs, il a enregistré des dizaines de faces influentes, telles que Crosscut Saw et As the Years Go Passing By. En 1967, Stax sort l’album Born Under a Bad Sign, une collection des singles King enregistrés chez Stax. La chanson titre de cet album (écrite par Booker T. Jones et William Bell) est devenue la chanson la plus connue de King et a été reprise par plusieurs artistes (dont Cream, Paul Rodgers, Homer Simpson et Jimi Hendrix).

Lonnie Johnson – 8 février 1894/6 juin 1970

Alfonzo «Lonnie» Johnson, né le 8 février 1894 à La Nouvelle-Orléans en Louisiane et mort le 6 juin 1970 au Canada, était un chanteur et guitariste américain, pionnier du blues et du jazz. Élevé dans une famille de musiciens, Johnson étudie le violon et la guitare pendant son enfance. En 1917, il participe à une tournée en Angleterre au sein d’une revue musicale, ce qui lui sauve probablement la vie. En effet, à son retour à La Nouvelle-Orléans en 1919, il retrouve une famille décimée, à l’exception de son frère James, par la grande pandémie de grippe de 1918. Au début des années 1920, Johnson travaille avec les orchestres de Charlie Creath et de Fate Marable sur des riverboats et s’installe à Saint-Louis dès 1925. Là, il remporte un concours d’Okeh Records qui l’engage.

Il réalise sous ce label une série d’enregistrements entre 1925 et 1932, incluant des duos de guitare avec Eddie Lang et des duos vocaux avec Victoria Spivey. C’est également au cours des années 1920 que Johnson fait des apparitions sur les enregistrements du Hot Five de Louis Armstrong, de l’orchestre de Duke Ellington et des Chocolate Dandies, en jouant des solos de guitare corde par corde dans un style innovant qui inspire les futurs guitaristes de jazz comme Charlie Christian et Django Reinhardt et donne à la guitare le rôle d’instrument soliste dans le jazz.

Lonnie Johnson ‎– Blues By Lonnie Johnson ( Full Album )

Lonnie Johnson – Another Night to Cry

Autres artistes du style St. Louis Blues

Jelly Roll Anderson, Chuck Berry, Henry Brown, Olive Brown, Teddy Darby, Walter Davis, Tommy Dean, Leothus Lee Green, Johnnie Johnson, Stump Johnson, Daddy Hotcakes Montgomery, Robert Nighthawk, St. Louis Jimmy Oden, Pinetop Sparks, Henry Spaulding, Roosevelt Sykes, Henry Townsend, Joe Lee Williams et bien d’autres.

Une grande dame du Blues !

Ma Rainey – 26 avril 1886/22 décembre 1939

Gertrude «Ma» Rainey est l’une des premières chanteuses de blues américaines connues. Née à Colombus (Géorgie) le 26 avril 1886 et morte à Memphis (Tennessee) le 22 décembre 1939. Elle fut surnommée La Mère du Blues. Elle fit beaucoup pour développer et populariser le blues et eut une influence décisive sur les générations suivantes de chanteuses de blues (telle Bessie Smith) et sur leurs carrières. Nous l’entendrons certainement encore dans les prochains articles à venir !

Ma Rainey Band 1923

Ma Rainey – «Jealous Hearted Blues» 1924

Ma Rainey – The Best Of (Full Album / Album complet)

Voici, je termine ici. Dans le prochain article, nous descendrons vers la Louisiane et nous parlerons du genre musical le Louisiana Blues. Avec des artistes, tels que  Slim Harpo, Lazy Lester, Lightnin’ Slim, Buddy Guy et Katie Webster entre autres.

Mes recherches sur le Blues, comprennent plusieurs extraits de divers sites, articles et biographies, espérant faire honorer et reconnaître davantage le Blues, tel notre héritage musical !

 

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