Chroniques

Walter Trout maître du Hardcore blues

Guitaristes Émérites 20 selon Murray
Publié le 19 juillet 2020 

 

Par Normand Murray

 

Walter Trout

Une Super Nova dans le ciel étoilé des Guitaristes.

Né en 1951 au New Jersey, États- Unis, ce grand guitariste de Blues Rock est pour ainsi dire un mélange, tenez-vous bien, de Johnny Winter et de Rory Gallagher dans sa manière de faire du Hardcore Blues. Le début de sa carrière a été au New Jersey vers la fin des années 60 et commencement des années 70. En devenant le guitariste des Curtis Mayfield et Deacon Jones. Le premier étant un pianiste de blues et rythm and blues et aussi étrange que cela puisse paraître, le deuxième étant un footballeur professionnel ayant versé dans la musique. Même qu’en ces jours, il a été le second de nul autre que les légendes telles John Lee Hooker et Joe Tex.

Walter Trout jeune avec sa guitare et plus tard en 1991

Années 1980 avec les musiciens Mick Taylor, John McVie, Hank Ballard, John Mayall et Dr. John

1981, il devient à plein temps guitariste pour le groupe encore une fois légendaire, Canned Heat. Ce qui lui permettra d’avoir une invitation avec John Mayall et les célèbres Bluesbreakers avec Coco Montoya. Par ailleurs il avouera en 2018, que cette invitation l’avait sorti des affres de surconsommation d’alcool et autres paradis artificiels. L’après-coup d’avoir joué avec Carlos Santana comme second guitariste. Après son long séjour de 8 ans avec Mayall,
(1989), il forme le Walter Trout Band.

Il fait ses débuts non pas aux États-Unis, mais bien en Angleterre comme bien des légendes ont fait avant lui, exemple frappant, Jimi Hendrix. Entre autres, il est très populaire en Scandinavie. De ce séjour, sa popularité européenne n’était ni plus ni moins qu’impressionnante. Après une apparition au Redcar Blues Festival, il revient aux États-Unis pour se marier… (et est toujours aujourd’hui en 2020 avec la femme de sa vie!)

1994, le Walter Trout Fan Club officiel est fondé aux Pays Bas et en Belgique et par la suite en 1996, un fan club international regroupant (tout de même) 14 pays en Europe, Australie, Asie et aux États-Unis. 8 albums émergeront de sa formation du Walter Trout Band de 1989 à 1997. Avec un Spécial Jimi Hendrix en 1996, le Jimi Hendrix Music Festival (Janblues). 1998, il renommera son groupe Walter Trout and the Free Radicals, par la suite y enlever le mot Free pour la partie américaine de sa carrière.

Les années 2000 débutent avec : en 2001, Go the Distance qui établira sa place dans le mode de vraie célébrité de la guitare parmi le peu qui ne le connaissaient pas chez lui avec 5 chefs-d’œuvre de Hardcore Blues. Notons le long jeu Full Circle (2006) qui avait un paquet d’artistes invités sur cet enregistrement. Regardons cette liste impressionnante d’artistes invités tels John Mayall, le regretté Jeff Healy, Bernard Allison, Coco Montoya et Joe Bonamassa. De quoi être en bonne compagnie. Notification, une pièce de cet album aura une touche de
rafraîchissement Jazz avec la participation de Junior Watson. En 2007 prenait fin l’aventure de Walter Trout and the Radicals avec un live en Europe au titre de Hardcore.

Maintenant entreprenons sa présente carrière sous son nom. 2008, début assez fracassant pour tout fan de Blues Hard avec The Outsider. Et juste après en 2009, un effort qui est en fait une excellent aperçu de ses grandes capacités de guitariste hors-pair, avec Unspoiled by Progress 20 years of Hardcore Blues dont trois chansons inédites, un panorama musical à travers les âges du moins pour les premiers 20 ans de prestance de haut niveau. Personnellement, j’ai un faible pour cet album d’interaction avec l’audience dans les prestations live, y allant de
touche d’humour. 2013, Un hommage à Luther Allison avec Lutrher’s Blues lui qui a admiré et joué à ses cotés au fil de sa prodigieuse ascension au firmament des grands de la guitare. 2016, un album endiablé avec Alive in Amsterdam.

Avec Edgar Winter, Eric Burdon et Bobby Krieger.

Prouvant une fois de plus sa grande énergie de jouer avec passion ce blues qui lui est propre. Une autre production qui le met vraiment en haut de la pyramide du Hard Blues avec un All Stars de luxe avec comme titre évocateur We’re all in this Together. Je vais énumérer tous les noms de ce phénoménal album regroupant entre autres les Randy Bachman, Joe Bonamassa, Robben Ford, Eric Gates, Warren Haynes, Sonny Landreth, Charlie Musselwhite, John Nemeth, Kenny West Sheperd, Joe Louis Walker, Edgar Winter, Mike Zito, John Mayall et le fils de celui-ci Jon Trout lui-même un digne guitariste de grande envergure vu que dans le passé il a remplacé son père èa la barre de son groupe lorsque son père avait un contre temps a être sur les planches. Être Front Man fallait avoir le talent
pour le faire !

Dernier album en liste, (2019) avec Survivor Blues avec comme trame de départ de faire des reprises comme il l’entend et à sa main, avec la participation de Robby Kreiger, guitariste des Doors. Tout en rendant hommage à des oubliés tels le Bluesman de Chicago Jimmy Dawkins et des grands comme Sunnyland Slim’s, même du Otis Rush et la touche Funk de Luther Allison lui qui, au long de sa carrière, a voué une admiration sans borne à Allison. Un fait
qu’il ne faut pas ignorer, son épouse lui a dit qu’avec les chansons The Last Line ,All I Left is Me et My guitar and the Blues, étaient les meilleures qu’il avait fait.

À noter qu’avec J.B. Lenoir, il l’a laissé aller sur Talk to Your Daughter avec très peu de rythme. Il a dit  « maintenant je vais tourner le tout à la Jimi Hendrix. J’ai voulu en faire un véhicule pour le groupe et pour mon jeu de guitare. Je voulais littéralement te le ceinturer avec cette déclaration ». En écoutant cette pièce, J.B.Le Noir a répondu « au-delà des attentes. »

Walter Trout est un grand amateur de Fender Stratocaster pour, un, sa 1973 acheté en 74, dans une guitar shop. Il a
rajouté des clé en brass, car celles faits d’os cassaient périodiquement avec l’énergie déployé dans son jeu de binding. Tout est stock sur cette guitare, pickups  inclus. Usant une autre (1973) avec un manche en érable qu’il a sablé les frettes pour avoir la même réponse que son autre vieille Stratocaster bien sûr équipée de pickups Seymous Duncan fait expressément selon ses standards du Cotumized, dirons nous. Ce qui a pour effet de sonner comme son autre
Stratocaster. Ce qui prouve hors de tout doute que des pickups Seymour Duncan peuvent te faire sonner une guitare comme une vintage de 1954, année magique des grandes Stratos de ce monde. Lors de ses tournées, il prend deux Stratocasters Sunburst et une Vigier de marque française de luxe.

Il est somme toute une très grosse étoile au ciel des guitaristes. Tiens, une Super Nova tout comme Jimi Hendrix et Rory Gallaher et tout le gratin de ce qui se fait en blues au monde.

 

BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

1 Comment

1 Comment

  1. Larry Todd

    20 juillet 2020 at 3:53 PM

    Excellent, texte , motage , photo,, dans le mille bravos,,a Normand Murray et a l équipe..

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