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Steppenwolf Born To

Album éponyme qui inclut la mythique pièce Born To Be Wild!
Le mythique Steppenwolf

Publié le 9 septembre 2022

Par Jean Jacques Perez

Steppenwolf – Steppenwolf – Etats-Unis 1968  Label ABC Dunhill

Le groupe qui a imposé le hard rock aux Etats-Unis! Bien avant que ne déferle en 1969 la tornade Led Zep en Angleterre. Bien avant que les bombardiers que sont Grand Funk Railroad, Mountain et autre Cactus n’inondent de riffs incendiaires et de solos insolents le sol américain.
Steppenwolf nait des cendres de The Sparrow, combo originaire de Toronto au Canada avec comme membres le chanteur/guitariste John Kay, le bassiste Nick St. Nicholas, le claviériste Goldy McJohn, le batteur Jerry Edmonton et le guitariste Dennis Edmonton surnommé Mars Bonfire.

Steppenwolf. CIRCA 1970: Crédit photo: Michael Ochs Archives/Getty Images

John Kay

Après quelques simples et un album, le quintet s’installe à San Francisco (après un passage à Los Angeles où les musiciens se sont fait virer suite à quelques bagarres) en pleine période hippie et change de nom pour Steppenwolf sur une idée du producteur Gabriel Mekler et de John Kay. Ils s’inspirent en fait du roman de l’auteur allemand Hermann Hesse « Der Steppenwolf » écrit en 1927. Il faut préciser que John Kay est né en 1944 à Tilsit (aujourd’hui Sovetsk) en Allemagne à l’époque, avant que les Soviétiques l’englobent sur le territoire russe en 1945 après la victoire sur les nazis. Installé dans la zone Alliés en Allemagne, le jeune John Kay (né Joachim Fritz Krauledat), malvoyant, écoute la musique en provenance des forces britanniques. En 1958, avec sa famille, il déménage au Canada.

John Kay de Steppenwolf

Un hymne à la liberté

Mais revenons en 1967 à San Francisco. Mars Bonfire quitte Steppenwolf pour tenter une carrière solo. Mais avant de partir, il offre à ses anciens collègues de route un hit intemporel publié en simple en juin 1968 (le second pour le combo) et qui sera décisif pour le loup des steppes : Born To Be Wild, né pour être sauvage! Un hymne à la liberté. Un succès planétaire maintes fois repris, utilisé comme générique dans le film culte Easy Rider de Dennis Hopper. À l’origine, ce morceau avait été posé là par défaut avant sa sortie. Car l’acteur Peter Fonda souhaitait que Crosby, Stills & Nash produisent la bande-son. Mais le trio complétement dépassé face à la puissance de ce hit qui colle parfaitement aux images, estime qu’il ne fera pas mieux. Depuis, Born To Be Wild est associé aux amoureux de grosses cylindrées, aux bikers.

Avec son riff roboratif, son solo de guitare court mais incisif, son orgue écrasant et le chant rageur de John Kay, Born To Be Wild est un brûlot garage qui pose les bases du hard rock américain. De plus, dans le second couplet on entend pour la première fois le therme heavy metal : « heavy metal thunder », lourd tonnerre métallique! Victime de son succès, John Kay sera condamné à le chanter à plusieurs reprises à chaque concert. Ce hit est tiré de l’album éponyme enregistré fin 1967 et édité en janvier 1968, où au passage le groupe recrute le guitariste Michael Monarch (il tient le manche dans Born To Be Wild) en remplacement de Mars Bonfire.

Psychédéliques

Enregistré pour le compte du label ABC Dunhill, ce premier LP de hard rock aux effluves psychédéliques est constitué de 11 chansons qui oscillent entre 3 et 6 mn pour un total de 46 mn. Cela démarre pied plancher avec la reprise du soul man Don Covay, Sookie Sookie avec riffs acérés et plombés, subtils solos bleusy à la six cordes électrique, orgue vibrant et voix nerveuse. Belle entrée en matière.

Autres reprises notables, un grand standard blues Hootchie Cootchie Mande Willie Dixon, passé à la moulinette électrique, parsemé de solos heavy sous acides et prouvant que le hard rock doit énormément à ce genre populaire mais surtout il y a le menaçant et rampant The Pusher du chanteur de country Hoyt Axton qui apparait également dans la bande son de Easy Rider. Un hommage est fait à Chuck Berry dans le boogie Berry Rides Again.

De magnifiques compos

Steppenwolf est capable de produire de magnifiques ballades comme Everybody’s Next One, mais surtout le poignant et désespéré Desperation. Le groupe s’essaye à la compos heavy blues quelques peu boogie et acid rock avec Your Wall’s Too High. Il y pose son premier simple, A Girl I Knew entre pop baroque avec son clavecin et garage. Il propose un boogie joyeux quelque peu vicieux, Take What You Need et termine son album par l’épique et tribal The Ostrich inspiré par le diddley beat de Bo Diddley.

Steppenwolf. 1970. .crédit photo: Bettmann gettyimages

On pourrait croire que le dévastateur Born To Be Wild éclipse le reste du disque. Il n’en est rien! Car l’ensemble se tient. Ce LP est solide. Il est magnifique.
Quant à John Kay il se révèle être un frontman talentueux avec ce mélange de rage et de douceur trompeuse. Sans parler qu’il participe à une grande majorité des morceaux.

Il est évident que le groupe n’allait pas s’arrêter en si bon chemin!

Fabriqué au Québec!
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone!

BANNIÈRE: MEL DEE
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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