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Pink Floyd par Mason

Bio: Pink Floyd écrit par Nick Mason
Publié le 15 novembre 2021
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Republiés le 22 août 2022 et le 25 novembre 2023

Analyse de Ricardo Langlois

Nick Mason, le batteur de Pink Floyd, avait commencé à étudier l’architecture sans véritable ambition. Son père était réalisateur de films documentaires. Nick Mason raconte des centaines d’anecdotes pour le plaisir des fans.

À 13 ans, il avait son premier disque d’Elvis, Rock N Roll. Il s’agit d’un album culte pour cette époque. Nick se souvient des belles années : ses professeurs d’art et d’anglais. Son ami Roger Waters est décrit comme quelqu’un de difficile. Mais, la musique, les vitrines de guitares et de batteries était un point commun et donc, une bonne idée d’être ensemble au nom de la passion. D’autres points en commun : le parti communiste, les parents de Roger Waters étaient des enseignants. Nous sommes en 1962.(1)

Rencontre de Syd Barrett

Un être extraverti. Né d’un père médecin et d’une mère mélomane. Outre la musique, Syd s’intéressait à la peinture. Il a étudié l’art. Il est devenu l’ami de David Gilmour, tous deux étudiaient les langues. Ils jouaient ensemble de la guitare et de l’harmonica. Ils ont aussi voyagé en France et joué dans la rue. Syd était beau, charmant et drôle (p. 21). Il était aussi un fan des Beatles alors que son entourage préférait les Stones.

Les Beatles et Pink Floyd

Nous sommes à l’ère psychédélique. La chanson Arnold Layne fut commercialisée même si cette pièce n’était pas représentative du style musical de Pink Floyd. Musique bizarre et inquiétante, le groupe a eu de la difficulté à se faire aimer. En 1966, le groupe donne 20 représentations et l’année suivante plus de 200 concerts. Plus loin dans le récit, on parle de Pink Floyd comme d’un show multi- média. Une grande partie du spectacle était improvisée. Je souligne cette phrase : tout le monde se souvient de Syd comme auteur-compositeur, mais, il mérite une égale reconnaissance pour sa conception de l’improvisation rock (p. 69 ).

Nick n’est pas étranger au succès des Beatles. Le méga producteur Norman Smith est génial. Il y a eu l’album Rubber Soul et The Piper at the Gates of Damn qui a été enregistré en mars 1967. Il mentionne que c’est grâce aux Beatles que les enregistrements des chansons devraient être une œuvre artistique et non un produit de musique populaire. A Saucerful of Secrets est un exemple parfait (cymbales, gongs, triangles, cloches etc ). Une grande ouverture à la musique. La construction basée sur un simple riff de Syd qui pouvait en live s’étirer sur vingt minutes.

Ummagumma, premier coup de cœur

C’était écrit dans le ciel, Syd prenait beaucoup d’acide. Il était plutôt réservé loin de ses camarades musiciens, qui eux buvaient simplement de la bière. Peut-être que Syd était dépassé par le succès de PF. Le public l’adulait (p.78 ). C’est Roger Waters qui amena Syd à consulter un éminent psychiatre. Négociations pour un passage dans la tournée de Jimi Hendrix. Rencontre avec le groupe Nice (avec le futur claviériste d’Emerson Lake and Palmer). En 1967, il y a une proposition discrète pour avoir David Gilmour comme guitariste supplémentaire (p. 91). De mon côté, la chanson improvisée Careful with that axe Eugene a été une pièce marquante de mon adolescence. C’était révolutionnaire comme approche. Ummagumma reste pour moi l’album culte de mon adolescence. Il a changé ma vie. Il a changé des vies. J’ai découvert Ummagumma à l’âge de 15 ans, en même temps que Black Sabbath. (2)

À la radio étudiante, on chialait, c’était Led Zeppelin le plus populaires En 1970, Atom Heart Mother (Mère au cœur atomique) a été un autre album essentiel dans ma collection. Il faut analyser le processus de création de Atom Heart Mother (24 minutes). Comment fractionner? Comment mixer? Trouver le tempo? Le numérique (p. 121). Comme Atom Heart… ou, plus tard, Wish You Were Here, les portions centrales de Meddle peuvent paraître fades au regard des fastueuses ouvertures et fermetures de l’opus. Le tempo jazzy de San Tropez, l’ambiance de stade aux entournures de Fearless, les aboiements plaintifs en rythme de Seamus;… C’est Pink Floyd sans aucun doute. Ce sont de bons morceaux où le groupe semble en osmose parfaite dans la composition et l’interprétation, complicité que l’on ne retrouvera totalement que sur Dark Side. Mais c’est tellement loin de l’univers qui propulsera le groupe au rang de légende planétaire, que l’on se demande si ces morceaux s’inscrivent en simple remplissage. Ou s’ils servent pleinement la cause des monstrueux One Of These Days et Echoes décuplant toute leur puissance intrinsèque.

Un petit conte impertinent

J’ai résumé en un bloc : les cinq premiers chapitres du livre. Nick analyse et interprète. Il est le survivant. Le seul à avoir jouer sur tous les albums. Je m’attarde à cette entrevue (3) J’aime beaucoupA Saucerful of Secrets a déclaré Nick Mason à Rythm Magazine en 2008, notamment parce que c’est vraiment l’album d’un groupe. Entre nous, il y avait une grande coopération. Et Set the Controls est toujours génial à jouer live. Je l’ai interprétée avec Waters à Wembley il y a quelques années. C’est un super morceau pour la batterie, que l’on peut étendre grâce aux multiples possibilités pour la dynamique et l’espace. C’est un voyage musical autour du monde.

Notre chance, c’est que nous disposions d’un temps illimité en studio, soulignait encore Nick. Sur A Saucerful, les sons sortant des cymbales ressemblent à des bourdonnements. Nous avons mené une expérience : placer les micros juste au bord et jouer très délicatement. Il se peut que nous les ayons plongés dans l’eau.

Les Beatles ont révolutionné le processus d’enregistrement parce que le label EMI avait compris que permettre aux groupes de jouir d’une certaine liberté avait un résultat positif. S’ils allaient vendre énormément de disques, pourquoi leur refuser du temps de studio ? Je dis toujours que nous devons sans doute notre existence aux Beatles.

Ils ont ouvert la voie à un business totalement différent : celui guidé par l’album, plutôt que par le single.

Notes
(1). Nick Mason, Pink Floyd ( Inside Out, A personnal history of Pink Floyd, 2004) Éditions 2005- 2016. E P A, France Traduction.
(2). Notes personnelles, carnet personnel de Ricardo 1978.
(3). Un petit conte impertinent, L’histoire complète de Pink Floyd, Les légendes de la musique 2021.

Ricardo au département d’instruments de musique chez Archambault
Ricardo Langlois est critique musical et littéraire. Son nouveau recueil L’empire est disponible, Écrivez lui en privé.

 

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