Livres

Paul Stanley autobio

Paul Stanley, Backstage Pass
Talent Éditions, 265 pages. 2022
Publié le 11 août 2022

Par Ricardo Langlois

Je vous parle d’une autobiographie de Paul Stanley. Le Starchild ne parle presque pas de sa carrière phénoménale avec Kiss. Il explore une recherche éthique personnelle. Il reprend l’idée de Gandhi: C’est en changeant soi-même qu’on changera le monde. Il parle de ses parents, d’Art, de sa famille, de la foi. Crois en toi il le dira dans une entrevue dans Rock Hard (1).

Survivre

Écouter du Kiss au cegep provoquait un malaise autour de moi, mais il fallait faire plaisir à un ami (un grand ami qui m’amenait tout partout avec sa voiture). Non, je ne regrette rien de tout ça.

Jamais je n’aurais pensé un jour écrire sur une biographie sur Paul Stanley. Ce livre est loin d’être banal. Son autobiographie est un manuel de survie. Il parle de développement personnel, de thérapie, la volonté de devenir un meilleur humain. Comment atteindre la paix de l’esprit (p. 33). Ses parents ont été de purs étrangers pour lui. La blessure de ne pas être compris.

Comment se construire dans cet univers hostile Se déprogrammer. Il y a une bombe émotionnelle en nous (p. 39). Être le meilleur à chaque jour. La substance du succès est en nous. Le cœur est toujours le même. En 1973, Kiss se forme avec l’idée d’être le plus grand groupe.

1975

1975: Gene Simmons, Paul Stanley, Peter Criss et Ace Frehley (Photo by Michael Ochs Archives/Getty Images)

Il y a des exemples,  les Beatles, les Who, Led Zeppelin (p. 49). Pour Paul, il y a le défi du style vocal (comme une pure gymnastique). Il ajoute: Leonard Cohen ne pouvait chanter que sur un demi-octave.

Kiss est-il vraiment un groupe superficiel? Pas pour les 100 millions de personnes qui ont acheté nos albums (p. 53). La fameuse phrase phrase ésotérique: je crois vraiment que nous sommes les maîtres de notre destin (p.57). Pour la guitare, il a pris quelques cours puis rapidement il a appris par lui-même. Même chose, en peinture, j’ai peint des œuvres entières avec un couteau à palette.

Aucune règle

Pourquoi pas? C’est sa façon de voir la vie. Même dans les choses insurmontables, irréparables, il faut tenter le tout pour le tout. Souvenez vous dans les années 80, Kiss a vraiment expérimenté. Pour moi, personnellement, je mentionne The Elder. Le beau risque. Faire du prog. Abandonner le rock n’roll, composer avec Ace qui était saoul durant les enregistrements. Il avoue sans pudeur : Il avait fallu ces faux pas, cet état de complaisance et cette sécheresse créative qui avaient mené à The Elder, pour nous remettre dans le droit chemin. Il ajoute : Je n’ai aucun regret avec Kiss (p. 78)

1985

Pourquoi pas? Il y a aussi le retour du balancier. Lui, qui à l’école, se faisait bousculer. Durant l’année 1979, il y a eu le manque de respect. C’est intéressant de pouvoir se pencher sur le passé pour examiner la personne que tu étais. C’est le temps de faire le point sur l’expérience d’une vie. Je refuse de laisser un mauvais mariage me rendre cynique envers les idéaux d’un mariage réussi (p. 92).

Vivre pour les autres

Focaliser pour l’avenir. Cela nous ramène à l’idée que nous ne mourons jamais, parce que ce que nous sommes, continue de vivre, pour le meilleur ou pour le pire, en nos enfants et en leurs enfants. Ce que nous sommes et ce que nous devenons a des conséquences. La manière dont nous vivons a une importance (p. 99 ).

Il parle de sa mère avec admiration. Même si elle n’est plus là physiquement. Elle reste toujours en nous. Elle remplit le vide existentiel de l’artiste. Le Sens de la vie? Pour l’artiste, c’est ce besoin de créativité. Il y a aussi les enfants. Une continuité de notre investissement, de notre influence, de notre esprit (p.102). Il ya également une portée cosmique dans tout ça. Il y a comme une quiétude de l’ âme. L’harmonie entre l’individu et le réel dans lequel il évolue. Pas de dissonances pour une musique des sphères. Il s’agit de se réaliser dans l’équilibre. (2).  J’ajoute que c’est un prolongement de son Art.

Avoir la foi

Paul Stanley est juif. Pourtant, il va à l’église pour célébrer certaines fêtes catholiques. Pas parce qu’il est catholique, mais parce que sa femme l’est. La religion est basée sur la foi, pas sur les faits (p. 124). Il a lu la Bible. Il fait la part des choses:  l’Holocauste, la détresse des Juifs… Mais c’est surtout la compassion qui est le plus important. Ce chapitre (p. 119 à 130 ) est vraiment un des plus beaux chapitres qu’un artiste rock a écrit sur la religion. Tous les soirs, nous récitons une prière avant d’aller nous coucher. La religion (je souligne ici ) c’est pour nous enseigner la bonté, la charité, la compréhension et l’acceptation (p. 127).

Faire la différence entre le Bien et le Mal. Pas question de thérapie ou d’antidépresseurs. Oui, il y a les blessures, la souffrance… mais, nous avons la chance de vivre dans un pays libre. L’Amour, c’est écouter. Il rend hommage à son fils Evan (enfant modèle du divorce).

Kiss pour la connexion

Pourquoi est-ce que tu continues? Paul a eu 70 ans, le 20 janvier dernier. Dormir dans une chambre d’hôtel, c’est horrible. Mais voir le rideau se lever et savoir que des gens ont attendu pour voir le légendaire Kiss et ce que nous représentons pour eux, voilà pourquoi je continue (p. 177).

Paul Stanley est un modèle de père de famille. C’est aussi un artiste-peintre accompli. Il fait une confidence stupéfiante : Sans Ace Frehley, il n’y aurait pas eu de Kiss. Et sur Kurt Cobain: un être torturé, son addiction à la drogue. Selon Paul, quand on s’aime pas, il est difficile de continuer la route. Et même s’il déclare : je ne suis pas éternel, mais je suis heureux. J’ai envie de lui dire  tu es éternel et tu seras toujours heureux.

Mon album préféré de Kiss

Paul considère Creatures of the Night comme un album fantastique. J’ai couvert le spectacle pour Pop Rock. Mon Dieu que j’ai aimé cet album! Un des meilleurs de la discographie..

1983, Montréal

Voici ce que j’ai trouvé sur un blog (3) :
Creatures of the Night n’invente pas grand chose non plus, il est vrai (ça flirte avec la NWOBHM de l’époque), mais il a son truc à lui, à savoir son ambiance plus sérieuse qu’à l’accoutumée (sans oublier d’être fun toutefois), ses riffs, couplets et refrains efficaces, ses guitares incisives, ses Gene Simmons et Paul Stanley plus convaincants que jamais, et surtout, un batteur jouissif et surpuissant (jouissivement surpuissant ?) en la personne d’Eric Carr (déjà présent sur MfTE mais un peu sous-exploité), indubitablement la star de cet album, qui magnifie chaque titre (y compris la ballade peut- être un peu longuette I Still Love You et le poussif Killer, véritablement sauvé par l’homme au maquillage de renard).

Notes
1- Entrevue Rock Hard, Le dernier baiser. Entrevue Paul Stanley.
2- Je cite Michel Onfray dans La sculpture de Soi.
3- Blog Sens Critique.

Ricardo Langlois est critique musical pour Famille Rock. Il a écrit 4 livres de poésie.

 

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INFOGRAPHE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
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