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Ozzy Osbourne Patient

Ozzy Osbourne, Patient Number 9
Publié le 18 septembre 2022

Par Ricardo Langlois

Attention, cet album est peut-être l’ultime testament du prince des ténèbres, c’est une hypothèse qui circule chez les fans. Je suis un grand fan de Black Sabbath, j’ai apprécié l’album grâce à ses invités de choix. Jeff Beck et Eric Clapton, c’est déjà du gros calibre.

Poésie, géométrie, grande spirale de feu (1) C’est ça du Ozzy depuis un demi siècle. Black Sabbath, meilleur groupe de métal au monde avec un Ozzy qui s’accroche, qui veut mourir sur scène… Tony Iommi est là aussi comme l’ultime faveur au grand maître. Deuxième album d’Ozzy en deux ans. Sur cet opus, beaucoup d’invités spéciaux. Exit post Malone. Cette fois-ci, c’est du lourd, du vrai bonbon.

Un retour grandiose!

Clapton fait partie d’un casting de soutien de stars, Tony Iommi, Jeff Beck, le guitariste de longue date d’Osbourne, Zakk Wylde, Josh Homme, Mike McCready de Pearl Jam et le regretté Taylor Hawkins, (Foo Fighters). Le son de l’album, quant à lui, parvient à être actuel – il y a une utilisation audacieusement flagrante d’Auto-Tune ici et là – tout en oscillant habilement entre l’ancien Sabbath, le pop-metal plus brillant des albums des années 80 d’Osbourne Bark at the Moon et The Ultimate Sin et l’étrange détour intrigant, notamment le A Thousand Shades chargé de cordes, qui plonge dans un son apparent aux Beatles, Ozzy a souvent flirté dans ce style pour les ballades.

Les chansons sont bien écrites même lorsque leur structure tend vers l’épisodique ou que leurs tempos changent de vitesse. Ils sont également finement équilibrés, les refrains assez grands et audacieux pour attirer l’attention mais ne pas éclipser l’essence essentielle de l’attraction principale.

Le gémissement sombre et désespéré d’Osbourne est au premier plan. Ses préoccupations lyriques intactes : en plus de l’occultisme, il y a beaucoup de choses sur la maladie mentale – « Ils vous disent que vous êtes fou, croyez-vous leurs mensonges ? » – et une légère projection de trucs de War Pigs-, sur la futilité du conflit et le mal de ceux qui sont au pouvoir : « un cirque de fous qui dirigent le spectacle », « la destruction ne mène jamais au changement ». Parfois, vous vous demandez si les paroles ne sont pas enracinées dans les difficultés médicales d’Osbourne : il ne semble pas hors de portée que le « fou vivant en moi » d’Evil Shuffle qui « ne me laissera pas partir » soit inspiré par son expérience de la maladie de Parkinson. (2)

8 septembre 2022

Les incontournables

Blizzard of Ozz, (1980). Premier album épaulé par le jeune Randy Rhoads, guitariste de 23 ans. On se souviendra tous de la chanson Suicide Solution, un titre sur les méfaits de l’alcool inspiré par le décès de Bon Scott en février 1980.

Ayant initialement l’intention de former un nouveau groupe appelé Blizzard of Ozz, la première incursion d’Ozzy Osbourne en dehors de Black Sabbath a été publiée en tant qu’album solo, plutôt intitulé Blizzard of Ozz . L’un des premiers albums les plus célèbres et par la suite les meilleurs du metal a présenté le jeu électrisant du jeune guitariste Randy Rhoads. Aidant à définir le heavy metal pour le reste de la décennie, l’album a apporté l’hymne de tous les temps, Crazy Train, avec le controversé Suicide Solution et le poids obsédant de Mr. Crowley, restant le plus grand album d’Ozzy à ce jour. (3) Diary of A Madman, (1981).

Deuxième album du père du métal, l’agenda d’un fou revient sur ce qui a fait le succès de Blizzard Of Ozz. Le line up bouge un peu, Randy Rhoads qui a fait ses preuves reste dans le band, Lee Kerslake et Bob Daisley, joueront sur cet album mais c’est Rudy Sarzo et Tommy Aldridge qui seront sur les crédits (ne cherchons pas à comprendre…). Il faudra attendre une réédition de 2011 pour que la vérité soit rétablie.

Après le succès de Blizzard of Ozz, la tâche n’était pas des plus simples. Diary of a Madman offre un album de Hard Rock FM qui flirte avec le Heavy Metal Glam des 80’s. Cet opus voit le jour en novembre 1981. Alors que les ondes découvrent les Cure, New Order, Smiths et autres groupes de new wave. Heureusement Ozzy n’a pas cherché à copier ses contemporains, on a là un solide album heavy, avec une production honorable pour l’époque.

La guitare de Rhoads hante cet album. Il s’agit de sa dernière participation au grand monument qu’est la musique Rock, il nous quittera quelques temps plus tard suite à un accident d’hélicoptère.

Bark at the Moon, (1983). On doit beaucoup à Jake E. Lee qui doit remplacer Rhoads. L’album est un feu de joie pour les fans inconditionnels. Je garde un souvenir inoubliable de ma couverture pour Pop Rock.

Notes

1Extrait de Septième Ciel, recueil de Ricardo, 2020
2– Notes du site Theguardien
3– Notes du site Loudwire

Ricardo Langlois est analyste  musical depuis 5 ans pour Famillerock. Son nouveau livre Mille soleils est prévu pour 2022.

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