Chroniques

Supertramp School

Ma Machine à remonter le temps # 12  
Supertramp
School – Goodbye Stranger
Publié le 18 mai 2021

 

Par Pierre Martin

Bonjour ami(e)s nomades de musique. Bienvenue sur ma chronique numéro 12, avec votre D.J. Pierre et sa machine à remonter le Temps. Je vous présente une poétique et charmante formation, un remarquable groupe rock britannique. Nous revisiterons dans cette chronique, une partie de leur historique, ainsi que sur deux de leurs magnifiques chansons, que je vous partagerai. Vous avez également le loisir de pouvoir me suivre avec mes 3 publications, que je mets en ligne, avec ma Machine à remonter le temps, et ce… Chaque jour sur Famille Rock.

1969

Supertramp est un groupe rock britannique, formé à Londres en 1969, par Rick Davies et Roger Hodgson. Ces deux musiciens composeront la majeure partie des chansons, dont ils seront en quelque sorte les leaders. Le groupe réalise ses plus grosses ventes dans les années 1970, à partir de son troisième album, Crime of the Century. Roger Hodgson a composé et chanté la majorité des succès tels que Give a Little Bit, Dreamer, The Logical Song, It’s Raining Again et Breakfast in America. Rick Davies a également composé et chanté des titres célèbres comme Bloody Well Right, Goodbye Stranger, My Kind of Lady et Cannonball.

Cependant, à l’instar de Lennon/McCartney pour les Beatles, Roger Hodgson et Rick Davies sont crédités en collaboration pour toutes les chansons du groupe jusqu’au départ de Hodgson en 1983, chacun interprétant les chansons dont il est l’auteur. Le groupe a vendu plus de 70 millions de disques dans le monde, notamment grâce à l’album Breakfast in America sorti en 1979 et vendu à plus de 20 millions d’exemplaires. Le groupe n’est plus actif depuis 2015.

Rick Davies est né à Swindon, dans le Wiltshire, le 22 juillet 1944 dans une famille d’ouvriers. Il découvre la batterie à douze ans, et vers la même époque, Gene Krupa et sa pièce Drummin’ Man, qui exerce sur lui une forte influence. À l’âge de quinze ans, il entre dans une fanfare puis dans un groupe rock, Vince and the Vigilantes. Il écoute alors du rhythm and blues, notamment Little Richard, Fats Domino et Chuck Berry. À la Swindon Art School, il monte un groupe de blues avec Raymond O’Sullivan ,(Rick’s Blues), (qui prendra plus tard le nom de Gilbert O’Sullivan et connaîtra un succès international,), qu’il dissout pour aller travailler comme soudeur lorsque son père tombe gravement malade. Par la suite, il rejoint les Lonely Ones, un groupe de musique soul mené par Noel Redding (futur bassiste du Jimi Hendrix Experience), en septembre 1966. Les Lonely Ones partent en tournée en Europe et s’installent à Genève en 1967, où ils se renomment The Joint.

Roger Hodgson, officiellement Charles Roger Pomfret Hodgson, est né le 21 mars 1950 à Portsmouth, dans le Hampshire, dans une famille aisée. Il commence à jouer de la guitare à douze ans, âge auquel il est envoyé dans un pensionnat pour garçons par sa mère. Il quitte l’école à dix-huit ans et fonde un groupe, People Like Us, avec lequel il enregistra un 45 tours intitulé Duck Pond, qui sort en mai 1968. Le groupe est rapidement dissous, mais, notamment grâce à l’aide d’un roadie de Traffic, Hodgson enregistre un single en studio sous le nom de groupe Argosy, Mr. Boyd/Imagine, avec un certain Reginald Dwight (Elton John) au piano, Caleb Quaye à la guitare et Nigel Olsson à la batterie.

12 août 1970 : Richard Davies, Roger Hodson, Richard Palmer, Robert Millar et David Winthrop

La percée avec Crime of the Century
Le groupe enregistre son projet au Trident Studios de Londres, et sort en 1974 Crime of the Century, qui marque le début du succès du groupe, tant au niveau des critiques qu’au niveau commercial. Bien qu’ils écrivent et composent séparément, toutes les chansons sont créditées « Davies/Hodgson », les deux auteurs voulant associer leurs noms à la manière de « Lennon/McCartney ». L’album se veut conceptuel et les thèmes abordés sont, dans l’ensemble, assez sombres et ironiques. Crime of the Century traite de l’aliénation physique et mentale, en opposant à la fois tout ce qui tient de la norme, du cadre (le système scolaire et l’éducation avec School, Bloody Well Right) ; du repli sur soi et de la folie (Hide in Your Shell, Asylum) ; ou encore de la rêverie et de l’errance (Dreamer, Rudy). Au fur et à mesure, que s’égrènent les chansons se posent ces deux questions : « Où se trouve la frontière entre raison et folie ? » Et « qui décide de cette frontière : eux ou moi ?». La pochette de l’album représente les barreaux de la fenêtre d’une cellule de prison, à laquelle s’accrochent deux mains, flottant dans l’espace.

Cet album devient disque d’or au début de l’année 1975. Il se classe premier au Royaume-Uni, où le single Dreamer entre aux Top 10. La face B, Bloody Well Right, monte en mai 1975 aux Top 40 des États-Unis, où l’album devient disque d’or la même année. Siebenberg pense que le groupe a atteint un sommet artistique avec ce troisième album, mais ses plus grands succès commerciaux viendront plus tard. Les morceaux les plus connus de cet album sont Dreamer (13e au hit-parade britannique), Crime of the Century, Bloody Well Right (ces deux titres sont classés 35e au Royaume-Uni.) et School.

Juillet 1974. saxophoniste John Helliwell, bassiste Dougie Thomson, batteur Bob Siebenberg, chanteur et guitariste Roger Hodgson et chanteur et claviers Rick Davies. 

Supertramp accompagne Crime of the Century d’une tournée de concerts « son et lumière » au Royaume-Uni et aux États-Unis. Le groupe n’est toutefois pas encore connu dans le monde entier. En effet, seulement huit billets sont vendus lors d’un concert au Bataclan à Paris. En réalité, il y avait environ deux cents spectateurs (qu’on peut entendre sur l’enregistrement du concert diffusé sur France Inter en 1979 lors d’une émission de Bernard Lenoir, Feedback) mais cent cinquante d’entre eux étaient des invités. Le manager avouera même plus tard, en 1979, lors d’un autre concert à Paris, avoir acheté six des huit billets pour que les membres du groupe ne soient pas trop démoralisés

Foule lors du spectacle de Toronto, 19 juillet 1979

Laissez-moi vous laisser quelques petites infos à propos de cette chanson. School ouvre l’album Crime of the Century, troisième album du groupe paru en 1974. Un peu à la manière de Stairway to Heaven de Led Zeppelin, la chanson effectue, du début à la fin, un crescendo constant. Débutant avec seulement un harmonica, elle contient un solo de piano très rythmé vers la fin. Les paroles de la chanson évoquent l’école et dressent une critique du système éducatif anglais.

Cette magnifique chanson que je vous offre avec son charme musicalement charismatique, enchante leurs fans, par cette belle mélodie voluptueuse. Dans les bars Rock où j’ai eu le privilège de divertir la clientèle, aussitôt le son de l’harmonica entonné, ce n’était pas long avant que mes planchers de danse se remplissaient.

Je vous présente Supertramp avec School

 

Deuxième partie – Le succès à son apogée avec Breakfast in America

En avril 1978, après cette tournée et un peu de repos, Supertramp commence à travailler chez Rick Davies, à Los Angeles, sur un nouvel album. Puis le groupe part enregistrer aux studios Village Recorder à Los Angeles, avec le producteur Peter Henderson. L’enregistrement, qui devait initialement durer deux mois, se termine fin 1978. En effet, l’album devait avoir pour thème principal les différends entre Davies et Hodgson, mais le groupe a changé d’idée en cours de route et décidé de faire une critique de l’Amérique et du rêve américain.

Roger Hodgson, Peter Henderson et Rick Davies (arrière)

D’abord intitulé Working Title, puis Hello Stranger (sans doute une référence à la chanson Goodbye Stranger), Breakfast in America sort finalement en mars 1979, avec beaucoup de retard sur ce qui était initialement prévu. Sur la pochette – conçue par le designer Mike Doud (ayant déjà œuvré pour l’album Physical Graffiti de Led Zeppelin), on voit la statue de la Liberté remplacée par la comédienne Kate Murtagh habillée en serveuse, tenant le menu et un jus d’orange sur un plateau ; au fond, on distingue Manhattan où les immeubles sont remplacés par des pots de condiments. L’album comporte beaucoup de succès comme Take the Long Way Home, Goodbye Stranger, The Logical Song et la pièce-titre, Breakfast in America. Goodbye Stranger est une chanson écrite et chantée entièrement par Rick Davies, mais créditée Davies/Hodgson. Elle est utilisée comme trame sonore pour la bande-annonce de la série télévisée américaine de 2019, The Morning Show.

Rick Davies avait des doutes quant à la qualité artistique de cet album, mais Bob Siebenberg paria 100 dollars avec lui qu’il monterait en tête des ventes. L’histoire a donné raison au batteur : Breakfast in America s’est en effet vendu à 16 millions d’exemplaires à travers le monde rien que durant l’année 1980. L’album devient disque d’or et disque de platine dans plusieurs pays, et même disque de diamant au Canada. Il est récompensé par un Grammy Award et par la coupe Narm, qui récompense l’album le plus vendu aux États-Unis. Le 31 mai, lors d’un concert au Madison Square Garden de New York, Davies remet à Siebenberg un billet de 100 dollars encadré sous verre, portant la mention : « You’d better not spend it, you rat ! » (tu ferais mieux de ne pas le dépenser, salaud !). Durant ce même concert, A&M Records remet au groupe un disque de platine. Peu de temps après, la réédition du premier album Supertramp, devient disque d’or.

Rick Davies et Bob Siebenberg, 1979

La sortie de l’album est assortie d’une grande tournée mondiale, le Breakfast Tour, qui s’accompagne de nombreux effets spéciaux, d’une somme de matériel impressionnante, 52 tonnes de matériel d’une valeur de cinq millions de dollars et d’une équipe de 40 personnes. C’est durant cette tournée qu’est enregistré le Live in Paris (1980), un double album live, au Pavillon de Paris. Plutôt que de centrer le concert sur les chansons de son album le plus connu, Breakfast in America, le groupe accorde aussi une place importante à des titres plus anciens, notamment ceux de l’album Crime of the Century.

Il y en a qui ont un don pour la clairvoyance, et il y a de ces groupes qui ont le don, pour créer des vrai petit bijoux musical. Et le groupe que je vous présente en fait partie. J’adore leur arrangement musical ainsi que leur voix de velours, c’est comme un bon sirop d’érable sur des crêpes chaudes. Ça se prend bien. À chaque fois que j’entends leurs chansons, je replonge dans ma nostalgie de mes bars Rock. Robes fleuries pour les demoiselles et des gars habillé de leur poncho & chapeau dansant dans un style hippie. Ils dansaient comme s’ils vivaient dans leurs bulles, il n’y avait seulement que la musique qui importait, le reste n’avait plus d’importance, surtout sur cette mélodie que je vous offre. Voyez cette magnifique performance (live) de leur album Breakfast in America de 1979, à Paris.

Je vous présente Supertramp avec Goodbye Stranger

 

BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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