Spectacles

Judas Priest Deep Purple

Deep Purple et Judas Priest au Centre Bell
Publié le 1 septembre 2018
Republié le 17 juillet 2021
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Republié le 3 septembre 2022

 

Texte: Jérôme Brisson   Photos: Mitch Lafon

The Temperance Movement : honorer ses racines.

En guise de premier contact – il ne s’agissait pas là du premier passage de The Temperance Movement à Montréal, mais c’était bien la première fois qu’ils foulaient les planches du Centre Bell – j’ai fort apprécié ce que j’ai entendu et vu de la prestation de 30 minutes du jeune quintette britannique, en particulier la performance énergique et enthousiaste du chanteur à la voix râpeuse Phil Campbell, qui sautillait, dansait et se tortillait sans cesse, au grand plaisir des spectateurs présents. Un hard rock bien enraciné dans le blues-rock et le boogie, aux agréables relents de Humble Pie, de Free, de Nazareth ou de Bad Company, satisfaisant et réconfortant comme un pot-au-feu un dimanche soir d’automne. Fans nostalgiques des premières années des Black Crowes, prenez note !

Judas Priest: feu nourri

Les Metal Gods, en particulier le Metal-God-en-chef Rob Halford, m’avaient agréablement surpris la dernière fois que je les ai vus en 2011 dans le cadre de leur tournée ‘d’adieu’ Epitaph. Toutefois, j’ai encore en mémoire ces performances plutôt tièdes en 2005 et 2008, où Rob paraissait et sonnait épuisé et n’avait manifestement pas le goût d’être là. Quel contraste avec la performance d’hier soir, où la légendaire formation, gonflée à bloc, s’est mise en devoir de mitrailler à feu nourri les quelque 9000 fans présents qui ne demandaient pas mieux !

De la chanson d’ouverture Firepower jusqu’à Living After Midnight, en passant par Delivering The Goods – que le groupe n’avait pas jouée sur scène depuis 1980 – Sinner, Painkiller et même Turbo Lover, le line-up actuel (qui compte, outre les membres originaux Halford et Ian Hill à la basse, le toujours imposant Scott Travis à la batterie, Richie Faulkner et le petit nouveau Andy Sneap aux guitares, respectivement successeurs de K. K. Downing et de Glenn Tipton) semblait rodé au quart de tour, et Rob Halford a livré (à 67 ans !) une de ses meilleures performances au niveau vocal depuis son retour au sein de Priest au début des années 2000.

Grand moment d’émotion au rappel alors que Glenn Tipton, guitare en bandoulière, l’air frêle mais le sourire fendu jusqu’aux oreilles, est venu rejoindre ses frères d’armes sur scène sous les acclamations du public montréalais pour Metal Gods,No Surrender,Breaking The LawetLiving After Midnight.

Deep Purple: classe et sobriété

C’est sur une scène dénudée, épurée de tout élément tape-à-l’oeil et superflu (les seuls éléments visuels étant les trois écrans géants en arrière-plan) et au son de Mars, The Bringer of War de Gustav Holst que les vétérans du rock (moyenne d’âge du line-up actuel : 69,8 ans !), qui célébraient cette année le 50e anniversaire de la sortie de leur premier album Shades Of Deep Purple,  sont venus à la rencontre de leurs fans montréalais.

Vidéo: Luc Grisé

Dès les premières mesures de Highway Star, Ian Gillan, Roger Glover, Ian Paice, Don Airey et Steve Morse savaient qu’ils se mettaient d’ores et déjà le public dans leur poche arrière. Durant les 75 ou 80 minutes qui leur étaient dévolues, Purple ont offert à leur fans une prestation serrée et équilibrée de leurs plus grands succès, sans temps mort, alternant sans heurt entre les époques, de Bloodsucker de l’album In Rock (j’ai eu une pensée pour la superbe version de Heavenknox!) et Strange Kind of Woman jusqu’à Sometimes I Feel Like Screaming de l’album Purpendicular, qui soulignait les débuts de Steve Morse au sein du groupe. Bien sûr, à 73 ans bien sonnés, le gosier de Ian Gillan ne peut désormais plus prétendre à ces délirantes envolées dans les notes suraiguës qui avaient fait la réputation de ses jeunes années, mais on se doute bien qu’un professionnel de cette trempe a su apprendre au fil des ans à composer avec ses limites, et à ce titre la performance que le légendaire chanteur a livrée hier soir force encore l’admiration.

Vidéo: Muriel Massé

Durant son solo, l’étonnant claviériste Don Airey a su flatter le public montréalais dans le sens du poil en intégrant un passage de Hallelujah de Leonard Cohen, qu’une partie de l’assistance s’est même mise à entonner spontanément! L’incontournable Smoke On The Water, chanté à gorges déployées par le Centre Bell au complet, vient clore la prestation.

Au rappel, une petite surprise de circonstance : Hush, premier simple de Deep Purple, initialement chantée par Rod Evans mais que Gillan reprend depuis 1988 avec beaucoup de cœur et de mordant. Et une occasion de plus pour Don Airey d’honorer l’influence de son illustre prédécesseur Jon Lord avec ses nappes d’orgue Hammond pleines de soul !

En conclusion, une soirée de rock classique au Centre Bell comme celle-là, on en redemanderait bien plus souvent!

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Fabriqué au Québec!
Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone

La photo de bannière : Jean-Frédéric Vachon (musicaddict.ca)
INFOGRAPHE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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