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Iron Butterfly A Gadda

Iron  Butterfly
In-A-Gadda-Da-Vida

Publié le 25  août 2022
Republié le 18 juin 2023

 Par Jean-JacquesPerez                Marseille 

Etats-Unis 1968 – Label Atco

Le disque que le groupe traîne comme un boulet, comme une malédiction.

La faute à ce titre éponyme qui occupe toute la face B et que l’histoire retiendra. Le reste ne sera qu’accessoire. Nous sommes en 1968.  A ce jour, peu de formations rock ont pris le risque de composer une longue piste sur toute une face. C’est le Love d’Arthur Lee qui a inauguré la série en 1967 avec «Revelation» dans «Da Capo».

Ici Iron Butterfly nous propose 17 mn de heavy rock psyché stratosphérique, organique, obsédant, inquiétant, qui carbure au kérosène afin de s’envoyer sur la planète Mars. Souvent roboratif, ce titre élastique est habillé d’un orgue envoutant, hypnotique parfois arabisant et quasi-religieux, de solo de guitare acid rock corrosifs, malsains et rugissant comme une bête effrayée, d’une basse pesante mais également d’une batterie qui se paye le luxe d’un solo bien tribal.

In The Garden Of Eden

Ce titre enregistré dans un état plus que second est à l’origine du nom de ce vinyle. En effet, au départ ce morceau devait s’intituler «In The Garden Of Eden» mais l’organiste/chanteur Doug Ingle trop ivre durant l’enregistrement pour articuler correctement, entraîna une certaine confusion dans ces propos. Ce qui donne à l’arrivée In In-A-Gadda-Da-Vida».

Toutefois, revenons sur ces parties de six cordes électrique menaçantes et redoutables qui parcourent ce titre éponyme. Elles sont ciselées par Erik Brann même pas âgé de 18 ans et qui vient d’intégrer le combo en lieu et place de Danny Weis peu de temps après la sortie de «Heavy» (il lui a même racheté sa guitare). En fait Danny Weis claque la porte du papillon de fer suite à des dissensions internes (il ira rejoindre Rhinoceros) provoquant également le départ du chanteur Darryl DeLoach et du bassiste Jerry Penrod (parti aussi pour Rhinoceros et remplacé par Lee Dorman).

The Doors

Mais avant cette mise en bouche bad acid trip, Iron Butterfly semble trouver son inspiration du côté de Los Angeles où il s’est installé, plus précisément chez les Doors. Car les sonorités de l’orgue de Doug Ingle dans «Most Anything You Want» en ouverture rappellent «Light My Fire». Vient le rêveur et céleste «Flowers and Beads» suivi de «My Mirage» au registre rhythm ‘n’ blues valorisant la voix soul de Doug Ingle avec un final vaporeux. Arrive le roboratif et kaléidoscopique «Termination». La face A se termine avec l’énergique et ténébreux «Are You Happy» aux harmonisations vocales irréelles. Mais soyons honnêtes, cette première face est loin d’égaler les Doors et semble moins inspirée que l’album «Heavy».

Bref, Iron Butterfly venait de signer un LP bancale mais culte pour un incontournable du rock psychédélique américain et bien au-delà. Malheureusement l’organiste/chanteur Doug Ingle, le guitariste Erik Brann, le bassiste Lee Dorman et le batteur Ron Bushy ne s’en remettront jamais.

Iron Butterfly

 

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RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
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