Spectacles

Genesis Last Domino

Spectacle de Genesis à Montréal
Un retour époustouflant!
Centre Bell du 22 novembre 2021
Publié le 23 novembre 2021
Vues 2,800
Republiés le 22 novembre 2022 et le 23 novembre 2023
Vues 3400

 

Par André Thivierge

Après 14 ans d’absence, le célèbre trio britannique Genesis foulait à nouveau le sol montréalais le 22 novembre 2021 pour ce qui a été annoncé, la tournée d’adieu du groupe.

Depuis leur dernière visite au Stade olympique en septembre 2007, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts pour les membres du groupe. Le guitariste et bassiste Mike Rutherford a relancé son groupe Mike & The Mechanics, le claviériste Tony Banks s’est converti à la musique classique et Phil Collins a vu sa vie complètement chamboulée.

Le batteur et chanteur principal de Genesis a subi beaucoup de problèmes de santé et n’est plus capable de tenir le rythme.  Il se déplace avec une canne et doit chanter assis.

Alors, la question que tout le monde se pose, dans ces conditions, est-ce qu’un spectacle de Genesis était encore possible ?  La réponse : Un immense OUI

Sur scène, on est passé à 7 personnes. En plus de Banks, Rutherford et Collins, on retrouve le vétéran guitariste et bassiste Daryl Stuermer qui accompagne le groupe en tournée suite au départ de Steve Hackett en 1977, le fils de Phil, Nic Collins qui avait déjà accompagné son père à la batterie lors d’une récente tournée solo et nouveauté, deux choristes.

À 20h15, la foule montréalaise attendait avec impatience le début du spectacle et soudain, BANG! Genesis entre en scène avec deux pièces instrumentales de l’album Duke (1980), Behind The Line et Duke’s End. Son impeccable, groupe rythmique solide et effets visuels spectaculaires. On a bel et bien devant nous le groupe chéri des Québécois, GENESIS !

Et soudain, le moment que tout le monde attendait, les notes de Turn It On Again (Duke, 1980) et les projecteurs qui se tournent vers le chanteur principal visible en gros plan sur vidéo. La voix de Phil a changé, est devenu plus basse mais ça marche. Les choristes appuient bien les hautes notes et on sait maintenant que nous allons passer une excellente soirée.

A suivi la solide pièce Mama (Genesis, 1983) avec le rire diabolique de Phil sous des effets visuels rougeâtres dramatiques et un appui rythmique solide.

Et enfin, le moment que tous attendaient  : Bonjour Montréal ! Depuis le premier spectacle au CEPSUM en 1973, le public montréalais a toujours été un favori des membres de Genesis qui a été un des premiers à apprécier leur musique. On sentait dans la salle cette énergie et cette communication entre Phil, le groupe et les 20 000 fans complètements conquis par Genesis.

Le groupe a enchainé avec deux pièces des années 80 (Land of Confusion, Invisible Touch, 1986 et Home By The Sea, Genesis, 1983) et a déployé devant la foule des vidéos époustouflantes tournées en haute définition et une mise en scène spectaculaire.

Phil n’a pas perdu son sens de l’humour et a conservé son habilité à animer la foule et il a invité celle-ci à connecter avec les fantômes sur Home By The Sea.

Genesis a enchainé ensuite avec la dernière chanson du dernier album du groupe avec Phil, Fading Lights (We Can’t Dance, 1991) qui illustre bien les sentiments du groupe face à cet adieu au public. C’était le calme avant la tempête où le groupe s’est lancé dans la partie instrumentale du classique de l’ère Gabriel, Cinéma Show (Selling England By The Pound,1973). C’est là qu’on a compris à quel point Nic Collins avait brillamment repris les baguettes de son père. 

En se fermant les yeux, on pouvait y entendre un jeune Phil Collins qui s’était joint au groupe à peu près au même âge qu’a son fils maintenant. Une technique impeccable et dynamique pendant que le paternel observait son fils avec grande fierté.

Le voyage dans le temps s’est poursuivi avec une autre pièce marquante du répertoire du groupe, Afterglow  provenant du dernier album de Genesis avec Steve Hackett (Wind and Wuthering,1976).

Soudain, il y a du mouvement sur scène, les cinq musiciens se déplacent à l’avant de la scène et s’installent pour une partie acoustique.  Le tout donnait l’impression d’une bande de vieux copains prêts à chanter autour d’un feu de camp.

Phil invita alors la foule à chanter avec lui afin de l’aider à mieux sonner. Et c’est ce qu’elle a fait pendant That’s all (Genesis, 1983), une pièce à la mode Beatles qui offrait une sonorité nouvelle en mode acoustique.

Et puis, la surprise! On entend Phil entonner les premières notes de la pièce titre de The Lamb Lies Down On Broadway (1974). Au lieu du son tonitruant dont nous avait habitué Peter Gabriel, on entend une version plus blues de la pièce. Des gros frissons nous ont envahis. La partie acoustique s’est terminée avec une version dominée par la guitare acoustique du premier succès planétaire du groupe, Follow You, Follow Me (And Then There Were Three, 1978) où on y entend aussi le fameux solo de clavier au piano au lieu de l’habituel synthétiseur.

L’action reprend ensuite avec Duchess (Duke, 1980), une pièce que le groupe n’avait pas offerte à son public depuis près de 40 ans suivie de la présentation des musiciens. Personne n’a été surpris que celle de Phil a été suivie par une longue ovation debout du public interrompue après de nombreuses minutes par le début de la pièce suivante, No Son of Mine (We Can’t Dance, 1991).

Les amateurs de la période progressive de Genesis ne perdaient rien pour attendre alors que Daryl Stuermer s’est soudainement élancé avec sa guitare Godin sur le fameux solo de Firth of Fifth (Selling England By The Pound, 1973) qui a précédé la célèbre I Know What I Like de la même période. 

On se souvient, Phil dans ses meilleures années, avait l’habitude de jongler avec une tambourine de toutes les façons. Hé bien, il l’a fait avec beaucoup d’auto-dérision, assis sur sa chaise à frapper la tambourine avec sa tête et ses épaules et demandant l’encouragement du public. Un moment hilarant ! À la fin de la chanson, on entend même un extrait de Stagnation, une pièce du premier album progressif du groupe, Trespass (1970).

Genesis, bien que converti à la musique plus commerciale dans ses dernières années, a pondu quelques classiques progressifs dans les années 80 dont Domino (Invisible Touch, 1986), une longue pièce offerte ici avec des effets vidéo presqu’en 3D.

Le spectacle a culminé avec trois autres pièces de l’album Invisible Touch (1986), le plus vendu du groupe menant à une explosion de musique, des visuels spectaculaires alors que Phil et ses choristes étaient en parfaite symbiose.

Et puis silence !  La foule réclame un rappel et c’en est tout un. Tout le monde se met à danser d’abord au rythme de la dynamique I Can’t Dance (We Can’t Dance, 1991) puis les lumières s’éteignent et se concentrent sur Phil. Et là, le miracle ! 

On entend  a capela les premières notes de Dancing With The Moonlit Knight (Selling England By The Pound, 1973), une pièce particulièrement difficile à chanter, surtout sans musique. On est sans voix ! Phil n’avait pas chanté cette pièce depuis 1978.

Et soudain, un enveloppement musical nous amène à la dernière pièce de la soirée.  C’est l’émotion ! Genesis nous fait entendre Carpet Crawlers (1974), un classique de The Lamb Lies Down On Broadway, interprété avec tellement d’émotion qu’on en a la larme à l’œil.

On se rend compte soudain que Genesis venait de nous offrir près de 2 heures et demie d’émerveillement.

Ceux qui ont choisi de ne pas assister à cet adieu grandiose du groupe s’en mordront les doigts. Bien sûr, les purs et durs du progressif préféreront aller voir un groupe hommage ou assisteront à un spectacle de Steve Hackett (et je le ferai bien sûr). Mais les vrais fans de Genesis étaient ici, en symbiose, pour apprécier une dernière fois la musique du groupe mais surtout, pour les remercier d’avoir habité leur quotidien pendant plus de 50 ans.

Fabriqué au Québec!

Basé à Montréal, capitale mondiale du rock francophone!

Photos André Thivierge et Chris  Simmons (tournée européenne)
BANNIÈRE: THOMAS O’SULLIVAN (photo : Chris Simmons)
WEBMESTRE: MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE

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