Histoires du Rock

Brian Jones Génie

Brian Jones
Entre instruments et tourments
Publié le 3 mars 2023

Par Mel Dee

Introduction par Rock Over Beethoven

Brian Jones n’a pas toujours été compris. Les alcools l’ont-ils aidé à supporter ce décalage ?! Peut-être ont-ils aidé à noyer ses soucis, tout en compromettant le talent sûr qu’il représentait. Toujours est-il que Brian Jones a été justement retrouvé le 3 juillet 1969, mort dans la piscine… Qui était-il au fait ce multi-instrumentiste ? 

Brian Jones. Crédit photo : ©️ Daily Mirror/Mirrorpix/Leemage

Mel Dee :

Brian Jones me vient souvent à l’esprit, quand je pense à l’un des musiciens que j’aime le plus, Syd Barret. Bien que les causes de leurs tourments étaient différentes, les deux dégageaient une sensibilité et un grand mystère, qui donna lieu à une créativité unique. Et pour rester avec les légendes, Jones a un air de l’autre Jones, celui de Led Zeppelin, et pas que le regard, mais aussi la passion pour les instruments exotiques…

En 1969, il y a 53 ans, les Rolling Stones demandent à Brian Jones, cofondateur du groupe, de quitter. Car le prodige sombre, les substances le condamne et briment sa créativité. Pourtant, Jones est un passionné, l’un des premiers à avoir introduit les instruments exotiques au Rock. Il apprenait à y jouer comme un surdoué, et inspirait l’écriture des chansons.

Il a utilisé le mellotron sur plusieurs albums des Rolling Stones, comme sur la chanson We Love You (single – Dandelion en face B- sorti le 18 août 1967). Les inséparables Mick Jagger et Keith Richards remercient leurs fans après avoir été arrêtés avec Jones pour possession de drogue le 12 février 1967. En plus du son mythique du Mellotron, cette chanson a la particularité d’avoir John Lennon et Paul McCartney pour le chœurs.

Brian Jones, joue aussi du clavecin sur Dandelion, et de l’orgue sur Let’s Spend The Night Together. Il explore le marimba sur Under My Thumb, Out of Time  et Yesterday’s Papers.

Jones fait frissonner le saxophone et la flûte sur Citadel (Their Satanic Majesties Request 1967). Il pratiquait aussi le hautbois, de la flûte à bec sur Ruby Tuesday et All Sold Out, de la trompette, du trombone, du tuba et même du kazoo sur Cool, Calm And Collected.

L’incroyable génie de Jones 

Cela le pousse même à jouer du koto japonais sur Take It Or Leave It (Aftermath. 1966).

Et que dire de l’harmonica, autre instrument qu’il jouait, avec le souffle d’un blues qu’il a tant aimé. Celui qui voulait être un pur bluesman, devenu icône du rock, a exploré tant d’instruments et de techniques. En si peu de temps, il créa un son unique et mémorable. 

Sur les chansons Lady Jane et I Am Waiting (Aftermath 1966) Jones frôle de ses doigts le magnifique Dulcimer des Appalaches, descendant du Moyen Âge. Effectivement, un très bel instrument, auquel Jones donne un coté rock’n’roll ! À l’origine, Jones fut attiré par le Dulcimer, après avoir écouté du Richard Farina. Jones commande à Vox, une version électrique du Dulcimer. Nait alors le Vox Bijou.

Dulcimer de Brian Jones. Expo Play It Loud : Instruments of Rock & Roll. Metropolitan Museum of Art. New York. Crédit photo: Matthew Prince. Photo 2. Gered Mankowitz Bowstir Ltd 2019/mankowitz.com

Cependant, c’est avec le fameux Sitar qu’il nous ensorcèle avec Paint It Black, une douce et psychédélique cantine. On peut aussi entendre le sitar sur  Street Fighting Man.

Paint It Black

Certainement, nous pensons aussi à George Harrison qui jouait du Sitar et qui était un grand admirateur du maitre Pandit Ravi Shankar. Donnant ainsi à cet instrument une belle vie dans le monde du rock. C’est suite à une discussion entre Jones et Harrison, que le surdoué Jones a pris des cours avec Harihar Rao, un disciple de Ravi Shanka. Jouant avec les mélodies de base, Paint It Black voit le jour. 

À seulement 16 ans, de guitariste prodige à père, défiant conventions et éducation de ses parents,  Jones est devenu une icône des années 60. Un rebelle, génie, inspirant et inspiré.

«Beaucoup d’attitudes et de sons des années 60 ont été développés à partir du style et de la détermination de Brian»
Bill Wyman, Stone Alone: ​​The Story of a Rock ‘n’ Roll Band. 1990

Il est l’âme des Rolling Stones, après plus de 60 ans d’existence.

Le son du magicien résonne encore dans nos cœurs. Parti trop tôt, il nous manque, envoutés que nous sommes par son génie et son univers.

Peu après avoir été remercié des Stones, la vie de Brian Jones coule, comme la barque d’un marin solitaire, il est retrouvé mort dans la piscine de son domicile de Sussex, en Angleterre.

Rock Over Beethoven:

À Bill Wyman, le mot de la fin : « Brian était l’inventeur et l’inspirateur des Rolling Stones. Le groupe n’aurait pas existé sans lui. Il n’a jamais reçu cette reconnaissance au cours de sa vie… »
Sa mort tragique l’a installé dans l’imagerie populaire et à son corps défendant, il est entré dans la légende du Fameux Club des 27. 

 

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BANNIÈRE : MEL DEE
WEBMESTRE : MARCO GIGUÈRE
RÉDAC’CHEF : MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR : GÉO GIGUÈRE

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