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Black Sabbath – 13

Chronique sur Black Sabbath #112

 

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est MarioChampagne.jpg.Par Mario Champagne

Ozzy Osbourne a déclaré à plusieurs reprises que 13 pourrait probablement être l’album le plus important de sa carrière. Avec une telle discographie légendaire précédant 13, à la fois avec Black Sabbath et sa carrière solo, la revendication d’Ozzy n’est pas à prendre à la légère… et bien que cet opus ne soit peut-être pas le plus grand album jamais attribué au nom d’Ozzy, le disque est un succès certain pour Black Sabbath.

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13 en a fait l’un des albums de métal les plus attendus du band. Sorti 19 mois après que la gamme originale de Sabbath ait annoncé leur réunion, l’album à failli ne jamais aboutir. Le départ du batteur Bill Ward, à cause d’un différend de contrat avec Sharon et sa santé incertaine avec le diagnostic de cancer du guitariste Tony Iommi ont apparemment ralenti Sabbath dans leur élan. Même avec un diagnostic de cancer, ça n’a pas empêché Iommi d’écrire certaines des œuvres de guitare les plus incroyables de sa carrière, avec une lumière extra-brillante inclinée vers le solo virtuose du maître du Riff. Le disque commence par End of the Beginning, un morceau solide qui rappelle la chanson Black Sabbath une fois que le couplet entre en jeu. Le riff d’introduction de End of the Beginning, qui s’étire sur près de trois minutes, mais le riff d’Iommi reste solide. Sur le reste de la piste de huit minutes, on entend bien les lignes de guitare solo et de tête d’Iommi gardant la piste de lancement de l’album sur une trajectoire régulière.

Ensuite, le monstre cinq étoiles God is Dead?, qui s’aventure en territoire maudit alors que Sabbath offre l’une de leurs coupes les plus lourdes et les plus effrayantes à ce jour. Une attention particulière devrait être accordée au bassiste Geezer Butler et à son immense son de basse, bien accentué par les percussions de Brad Wilk, montrent les intentions de Black Sabbath afin de garder un son de signature intact tout en injectant une nouvelle énergie dans son noyau. Dieu est mort? capture un côté plus primitif du cerveau, possédant l’auditeur pour flotter pendant les parties plus lentes tout en frappant tout ce qui peut être à portée de main pendant les coups de riffs plus grands et plus énergiques d’Iommi.

13 commence à ralentir un peu car il reste six pistes. Loner commence avec un riff assez générique et un couplet à prendre ou à laisser, mais reprend énormément à mesure que la piste prend une tournure plus mélodique. Iommi apporte une fois de plus la qualité de la chanson à un niveau impressionnant alors que le guitariste relie pièce après pièce avec une précision habile. Les voix hurlantes d’Ozzy pendant les parties plus douces d’Iommi. Zeitgeist est la ballade de Sabbath, exploitant l’utilisation de percussions du Moyen-Orient, d’instruments à vent et d’un filtre déformé sur la voix d’Ozzy. La riche guitare d’Iommi se mélange de la piste lente au rythme de changements à Live Forever – une pièce meilleure que la moyenne qui fait bon usage de la capacité d’Iommi à garder une chanson fluide. Ozzy ajoute une fois de plus beaucoup de caractère à la pièce, cette fois en affinant une touche plus poétique avec les paroles: «They say you see your life go flashing by / Cold dark endless nights / To burn in Hell or bathe in everlight» and «I don’t want to live forever, but I don’t want to die»…

Damaged Soul et Dear Father complètent le record alors que les grands riffs d’Iommi et le déchiquetage sauvage continuent de créer une dichotomie marécage contre ouragan. Dear Father, en particulier, abrite un riff Iommi / Butler particulièrement pénible, donnant au duo un paysage apocalyptique.

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En tant qu’album, 13 appartient à Tony Iommi, Ozzy, Geezer et Brad Wilk. Ils ont tous leurs moments tout au long de l’album, mais en ce qui concerne la cohérence et l’impact Doom, le travail d’Iommi est le facteur prédominant de la raison pour laquelle les fans de Sabbath s’enfonceront dans l’album 13, et après une attente de 19 mois et 35 ans sans entendre une version complète d’Ozzy, Tony et Geezer, rien de moins qu’un Sabbath classique est voué à montrer ses fissures. 13 n’est pas un album parfait, mais il est sacrément bon ; saturé de, morceau après morceau, de pur éclat Iommi. Black Sabbath comme en lévitation distante sur sa carrière, son identité et surtout sa mortalité, ce probable «ultime album», qui ne sera jamais, on le sait, appelé à devenir un classique (le groupe n’a plus la formule pour ça) saura vous captiver en tant que tel, la capture d’un moment de grâce déchue mais suffisamment respectable pour en imposer encore.

En somme, n’allons pas trop vite en besogne, l’album est loin de faire l’unanimité mais surtout nous dirons Never say die … Car si eux portent tant bien que mal leur croix aujourd’hui (mais à la réflexion, n’est-ce pas le cas depuis le début?), c’est bien nous qui porterons tous un jour le deuil.

En attendant le requiem, nous avons déjà ici la procession!

Black Sabbath en compagnie de Rick Rubin, producteur de l’album 13
Reportage Le Mag – Euronews (en français)
 
BANNIÈRE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
ÉDITEUR: GÉO GIGUÈRE
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