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Judas Priest Firepower

JUDAS PRIEST
Firepower 2018
Music Sony
note 9 sur 10       
Publié le 23 avril 2018
3300 vues
Republié le 13 octobre 2021

                                                Par Ricardo Langlois                                                 

Je suis occupé… À quoi? À jouer de la air guitar sur du Judas Priest. Découvrez avec moi Firepower. La voix de Rob Halford est toujours aussi pure. Écoutez l’album du début à la fin. Décodez les riffs, les histoires. les messages de la vie comme en 1978. Souvenez-vous de Stained Class, de Mainmise, de Pop Rock, de CHOM-FM, du cegep… Black Sabbath était mon groupe. Celui qui poussait la technique du métal jusqu’aux limites du rock progressif, Master of Realit, sorti en 1971, nous démontrait à quel point que la texture, les notes… peuvent devenir poème.

Le métal avec Sabbath, Judas Priest et Iron Maiden m’ont permis le voyage intérieur. J’ai guéri de mes insomnies avec ces anges tout en cuir… Pour Pop Rock, j’ai écrit un texte sur leur concert de 1984, Les défenseurs de la Foi (Defenders of the faith).

Très zen en écoutant Priest…

Il y a plusieurs paradoxes dans l’Être humain. Les oppositions sur le plan de la Conscience. Quand j’ai vu Rob Halford débarquer en moto sur la scène du Forum, je me suis rappelé mon secondaire 5. Mon ami JF qui m’amenait sur sa moto… on parlait de Black Sabbath, de Pink Floyd, de Bowie… Judas Priest est arrivé peu de temps après.

Honnêtement en écoutant Judas Priest, je me suis réconcilié avec le coté sombre du poète. J’ai pensé au Spleen de Paris de Baudelaire que j’avais intégré dans un recueil en changeant des passages… Je me souviens du vieux saltimbanque  Partout la joie, le gain, la débauche partout, la certitude du pain pour les lendemains, partout l’explosion frénétique de la vitalité.

Il avait renoncé, il avait abdiqué, sa destinée était faite… Écoutez Rising from Ruins, écoutez son chant (avant l’intro Guardians), j’aimais bien le feeling. Même sans les paroles, ce morceau sonne épique. Quel thème allait-il aborder? Cette idée de se battre  pour ce en quoi tu crois, d’affronter les problèmes et de s’élever à travers les ruines. C’est ainsi que le nouveau guitariste blond Richie Faulkner décrit Firepower, le monde est un chaos… La vitalité du coeur est enfoui. Le passage au milieu du morceau est encore différent. C’est fou qu’est-ce que la musique peut être une thérapie musicale et spirituelle! Il y a aussi le morceau  Sea of Red ( allusion à la traversée de la mer Rouge, vision biblique). Les paroles ont du SENS. Je les trouve superbes. C’est un beau message. Sa tonalité, sa voix est spectaculaire. C’est aussi un grand parolier… J’arrête ici. Je me remémore  comme Richie (nouveau guitariste né en 1980, l’année de la sortie de British Steel), je me souviens de la foule depuis la scène et les flammes jaillissant de partout… Nous étions tous fiers de nos vestes de cuir… Je me souviens qu’entre 1980 et 1984, j’avais 2 vestes de cuir (Perfecto) dont l’une avec de longues franges… Comme les kids, je regardais les guitaristes jouer comme des Dieux…

Le diable est dans les détails

Je joue de la guitare devant le miroir… de la air guitar. Et pourtant je pourrais jouer de la guitare acoustique. Je ne serai jamais un musicien aussi talentueux que KK Downing ou comme Tony Iommi parce que ce sont des techniciens de la haute voltige. Revenir aux grands moments du groupe période Screaming for Vengeance (1982) ou Defenders of the Faith (1984). Recréer ce même univers. Rob Halford  mentionne (encore une fois) l’importance du message: faire face aux difficultés, avoir confiance en soi, ne pas se laisser faire par ceux qui t’agressent… Il indique dans une entrevue qu’il a voulu revenir à des pièces de l’époque sacrée avec The Sentinel, Blood Red Skies ou Sinner. Les grosses guitares expressives  qui permettent de visualiser des images fortes.Sur le morceau Evil never dies il chante ouvertement que le mal ne meurt jamais! L’idée que le diable nous entoure… Parce que le diable peut prendre des formes très diverses, dans la politique, la famille, à l’école, dans les conflits armés… Vous savez le diable est dans les détails !!! Découvrez aussi Spectre tu sais, quand tu as la sensation que quelqu’un ou quelque chose se cache près de toi. Ce n’est pas être paranoïaque mais conscient qu’il peut y avoir des spectres autour de soi, des choses immatérielles… Il a raison j’ai vécu  personnellement de telles expériences surtout quand j’allais dans le bois… après avoir fumé… Castaneda en a parlé beaucoup dans ses livres…( Le feu du dedans, collection Folio).

Notes de l’auteur

UN –Judas Priest doit son nom à une chanson de Bob Dylan – The ballad of Frankie Lee and Judas Priest 1967, les Priest sont cultivés comme leurs fans. J’ai lu sur un blog la critique de Pain Killer (1990) écrit par un mec qui trippe sur les écrits autobiographiques de Saint Augustin.

DEUX – Judas Priest a été fondé en 1973 mais le succès a commencé à partir de 1978 avec Stained Class. En 1980, Priest devient un groupe culte avec l’album British Steel pour les pièces Breaking the law et Living after Midnight (la chanson la plus connue en single).

TROIS – Rob Halford est homosexuel et croyant. Il a fait son coming out officiel en 1998 sur MTV. Les fans purs et durs s’en doutaient depuis 1978…

Une p’tite pub en passant :
Deep Purple & Judast Priest
Centre Bell, 29 août
Centre Vidéotron, 30 août  

 

INFOGRAPHE: DANIEL MARSOLAIS
WEBMESTRE: STEVEN HENRY
ASSISTANTE RÉDAC’CHEF: MURIEL MASSÉ
RÉDAC’CHEF: GÉO GIGUÈRE

3 Comments

3 Comments

  1. Sonicboom

    26 mai 2018 at 11:17 AM

    Encore une belle chronique, Ricardo 😉
    Et oui, n’en déplaise aux grincheux, metal et poésie se marient bien souvent (pas toujours, mais souvent).
    J’ai découvert Judas Priest lors de la sortie d’Unleashed in th east, ça fait aussi une paye !
    Pour Firepower, c’est le Priest presque à son meilleur. Que du bon, Rob at his best itou, c’est assez incroyable de continuer à chanter aussi bien à son âge (une seule chanson faiblarde -à mon humble avis, c’est donc très subjectif- Lone Wolf, sans laquelle ce serait peut-être déjà l’album de l’année !)

  2. Angélique Gatien

    26 avril 2018 at 1:47 PM

    Je ne savais pas que Judas Priest pouvait écrire des paroles aussi recherchées… Bravo Ricardo!!! La moto j’adore…

  3. Geo Giguere

    24 avril 2018 at 6:55 PM

    Ton article tombe au bon moment ici a Montreal. annonce d e leur venue en aout vient juste de paraitre. merci Ricardo excellent texte comme dhabitude, grand poete rock!

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